Nantes: SOS homophobie et le Centre LGBT de Paris s’inquiètent de la décision du Tribunal Administratif

Nantes: SOS homophobie et le Centre LGBT de Paris s’inquiètent de la décision du Tribunal Administratif

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Comme nous l’écrivions hier, le Tribunal administratif de Nantes a annulé la subvention de 22 000 euros que la ville avait attribué au Centre LGBT, le Nosig.

Cette décision a semé la consternation dans le milieu associatif LGBT. Dans un communiqué conjoint, SOS homophobie et le Centre LGBT de Paris Ile de France s’inquiètent de ses répercussions: »

« Les Centres et associations LGBT mènent des actions essentielles dans l’accompagnement des victimes d’actes LGBTphobes et leur accès aux droits. Comme le font de nombreuses associations dans les champs des droits humains, elles portent également un regard et une parole sur la manière de faire évoluer les lois pour un meilleur respect de l’égale dignité et des droits égaux de tous et toutes : ce regard citoyen relève de la liberté d’expression reconnue par la constitution, il est consubstantiel à l’engagement associatif, et ne peut être assimilé à un manquement à la loi. C’est ainsi que les associations ont porté bien longtemps avant que la loi ne change la revendication d’égalité des couples de même sexe face au mariage. », rappellent les deux structures.

Le Tribunal administratif reproche notamment au Centre LGBT d’avoir organisé un débat sur la gestation pour autrui, au motif que c’est une pratique interdite en France.

« En considérant qu’organiser une réunion sur la GPA serait un acte politique de nature à dénaturer l’intérêt général du Centre LGBT de Nantes, le Tribunal administratif semble dire que les associations seraient soumises à une fantasmatique obligation de réserve, ce qui, à terme, pourrait compromettre l’ensemble des acteurs associatifs des droits humains en France, estiment les associations. Et en l’espèce, il ne s’agissait même pas pour le Centre LGBT de Nantes d’un acte revendicatif : en organisant une réunion d’information (et non de mobilisation) sur la GPA, le Centre LGBT de Nantes n’a pas appelé à braver la législation, mais bien plutôt à faire valoir le respect plein et entier des enfants, indépendamment de leur mode de conception, droit reconnu tant par la jurisprudence de la Cour de cassation que de la Cour européenne des droits de l’homme, et qui relève du nécessaire respect des personnes LGBT et de la diversité des familles. »

Pour finir, SOS homophobie et le Centre LGBT rappellent que « Les témoignages d’actes et de propos homophobes et transphobes ont augmenté de 19,5% selon le Rapport annuel 2017 de SOS homophobie ». » Dans ce contexte, l’action quotidienne des centres LGBT, qui concourent à la mise en œuvre de missions d’intérêt général, se justifie pleinement. Le soutien financier des pouvoirs publics à ces associations est indispensable à l’accomplissement de ces missions d’accueil, de soutien aux victimes de LGBTphobies et de lutte contre les discriminations envers les personnes LGBT. », concluent les associations.

Photo par Xavier Héraud

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